L'étanchéité d’une toiture-terrasse en bois répond aux généralités applicables à la conception des toits plats ainsi qu’à des précautions spécifiques aux éléments en bois.
Analyse de l'environnement, des conditions climatiques du site
La toiture-terrasse est une forme architecturale adaptée à tout type de climat. Il convient cependant de procéder à quelques ajustements en fonction de l’altitude et de la pluviométrie observée sur le site de construction. Les DTU prévoient ainsi des dispositions spécifiques aux toitures-terrasses implantées en climat de montagne.
Par exemple, le NF DTU 43.11 détaille les conditions d’étanchéité des toits-terrasses avec éléments porteurs en maçonnerie en climat de montagne. Les DTU de la série 43 et le DTU 20-12 qui s'intéresse aux trop-pleins n'admettent pas leur mise en place en climat de montagne. Il en va de même pour les chéneaux mis en œuvre pour la collecte des eaux pluviales.
Pour être considéré comme toiture-terrasse en climat de plaine, l’ouvrage doit généralement se trouver à une altitude inférieure ou égale ou à 900 mètres.
Considérations sur la destination du toit-terrasse
La destination du toit-terrasse peut modifier sensiblement les exigences en matière de protection d'étanchéité. Si la terrasse est accessible au public et aux véhicules, ses composants doivent afficher une résistance mécanique appropriée.
Sur une toiture-terrasse végétalisée, il faut prévenir le percement éventuel du revêtement sous l’action des racines des végétaux. Cela suppose la mise en œuvre d'une protection supplémentaire adaptée à ce type d’ouvrages.
Sur les toitures techniques inaccessibles, la vigilance porte notamment sur les sorties de toiture réalisées pour le passage de câbles, de conduits, d'antennes… Ces toits-terrasses peuvent regrouper de nombreux équipements. Et, bien qu’accessibles, ils doivent rester relativement praticables en cas d'intervention par des techniciens spécialisés dans la réparation et l'entretien des différents dispositifs installés sur le toit.
Mise en œuvre de l’élément porteur
Les toitures-terrasses en bois se composent d'éléments porteurs en bois massif ou en panneaux réalisés à base de bois. Dans le premier cas, le bois massif doit être adapté à cet usage particulier en termes de durabilité et de risque fongique. Dans le second cas, les panneaux à base de bois doivent respecter les conditions prévues par la norme NF EN 13986.
Ces éléments sont fixés sur la structure porteuse. L'objectif de la mise en œuvre est de garantir un platelage continu. Les conditions de cette fiction évoluent selon la nature de la structure porteuse, celle-ci pouvant être en bois, mais aussi en métal ou en béton, ce qui implique des précautions différentes.
À noter : l'assemblage d'éléments bois et métalliques suppose de vérifier la compatibilité des matériaux. Celle-ci évolue selon les essences de bois (pin, chêne, douglas…) et les différents métaux (cuivre, plomb, acier, aluminium…). Par exemple, l’inox offre une excellente compatibilité avec tout type de bois, alors que l’alu, le zinc et le plomb ne peuvent être associés à n’importe quelles essences.
Application d’une couche de protection complémentaire
Au cas où l'étanchéité serait défaillante, l'élément porteur en bois doit impérativement être protégé par une membrane supplémentaire contre les infiltrations. Cette couche a une fonction de pare-vapeur.
Choix de l’isolation thermique du toit-terrasse en bois
L'isolation thermique du toit-terrasse mobilise une ou plusieurs couches d’isolants sélectionnées pour réduire les échanges thermiques entre l'intérieur et l'extérieur du bâtiment. Sont généralement admis : les panneaux isolants thermiques de classe C au minimum, les panneaux en polyuréthane ou polyisocyanurate (PUR/PIR), en polystyrène expansé, en perlite expansée ou encore en verre cellulaire.
Sélection des écrans de séparation pour l'étanchéité du toit plat en bois
Entre la couche isolante et le revêtement d'étanchéité, plusieurs écrans de nature différente peuvent être installés. L’écran d’indépendance garantit la non-adhérence entre le revêtement d'étanchéité et le support. L’écran de semi-indépendance assure quant à lui une adhérence partielle entre le support et le revêtement d’étanchéité des parties courantes. L’écran de séparation chimique est une autre couche venant se loger sous le revêtement d'étanchéité en PVC-P. Elle est mise en œuvre lorsqu’il existe une incompatibilité chimique entre le revêtement et les matériaux isolants par exemple.
Pose du revêtement d'étanchéité du toit-terrasse en bois
Le revêtement d'étanchéité est une couche parfaitement continue pouvant remonter sur les murs acrotères. L'objectif étant d'annihiler toute possibilité d'infiltration des eaux de pluie vers les couches inférieures. Lorsque ce revêtement remonte sur les reliefs, on parle de relevé d'étanchéité. Sur ces ouvrages, il est possible d’appliquer des bandes solin d'étanchéité pour toit-terrasse bois. Ces éléments assurent la protection du relevé d'étanchéité pouvant constituer un point d'infiltration s’il venait à se détériorer.
Sur une toiture-terrasse en bois, l'étanchéité admise peut être en feuilles de bitume modifié par élastomères SBS ou par plastomères APP ou encore en monocouche à base de PVC-P. S’il s’agit d’une protection mise en œuvre par platelage en bois, alors le revêtement doit répondre aux exigences de la norme NF P84-354.
Il est possible d’avoir une protection en bois rapportée sur le complexe d'étanchéité. Il peut s’agir de dalles en bois sur plots ou d’un platelage bois composé de lames fixées à un support sur plots.
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